13 Mars 2016
Le progrès est une des lois de la nature ; tous les êtres de la création, animés et inanimés, y sont soumis par la bonté de Dieu, qui veut que tout grandisse et prospère. La destruction même, qui semble aux hommes le terme des choses, n'est qu'un moyen d'arriver par la transformation à un état plus parfait, car tout meurt pour renaître, et rien ne rentre dans le néant.
En même temps que les êtres vivants progressent moralement, les mondes qu'ils habitent progressent matériellement. Qui pourrait suivre un monde dans ses diverses phases depuis l'instant où se sont agglomérés les premiers atomes qui ont servi à le constituer, le verrait parcourir une échelle incessamment progressive, mais par des degrés insensibles pour chaque génération, et offrir à ses habitants un séjour plus agréable à mesure que ceux-ci avancent eux-mêmes dans la voie du progrès. Ainsi marchent parallèlement le progrès de l'homme, celui des animaux ses auxiliaires, des végétaux et de l'habitation, car rien n'est stationnaire dans la nature. Combien cette idée est grande et digne de la majesté du Créateur ! et qu'au contraire elle est petite et indigne de sa puissance celle qui concentre sa sollicitude et sa providence sur l'imperceptible grain de sable de la terre, et restreint l'humanité aux quelques hommes qui l'habitent !
La terre, suivant cette loi, a été matériellement et moralement dans un état inférieur à ce qu'elle est aujourd'hui, et atteindra sous ce double rapport un degré plus avancé. Elle est arrivée à une de ses périodes de transformation, où de monde expiatoire elle va devenir monde régénérateur ; alors les hommes y seront heureux parce que la loi de Dieu y régnera.
- Saint Augustin (Esprit).
Paris, 1862.
Extrait du Chapitre III - Il y a plusieurs demeures dans la demeure de mon Père - de "L'Évangile selon le Spiritisme" - Allan Kardec.