15 Juin 2019
(source de la photo : ascensionplanetaire.com/)
Hildegarde de Bingen est une femme moderne et pourtant ses conseils de santé nous viennent du Moyen-Age, paradoxe étonnant. Cette abbesse bénédictine allemande, qui a vécu au 12e siècle, nous a transmis de précieux conseils de santé qui sont pour la plupart confirmés par la science d’aujourd’hui.
Femme exceptionnelle et étonnante à la fois, très peu connue du grand public français est admirée et reconnue depuis longtemps dans les pays de langue allemande. Mais qui est Hildegarde de Bingen, son histoire jusqu’à aujourd’hui, sa vision holistique de notre santé, ses conseils alimentaires, ses remèdes et surtout une question, peut-on appliquer aujourd’hui des recettes vieilles de 800 ans ?
Histoire d’hier et d’aujourd’hui. Hildegarde est née en 1098 à Bermersheim, près d’Alzey, à 25 kilomètres au sud de Mayence, en Allemagne. Elle était la cadette de dix enfants. Le père d’Hildegarde, Hildepert, appartenait à la noblesse de Bermersheim ; il était régisseur des biens de l’évêché de Spire (Speyer). Dès sa plus tendre enfance, Hildegarde de Bingen étonnait par ses propos. C’est seulement en l’an 1141, à l’âge de 43 ans que Hildegarde de Bingen se met à écrire. Elle écrira le scivias, un livre de médecine en 2 volumes , un livre de chants, un traité de psychothérapie, le « vita meritorum » et bien d’autres ouvrages au cours de sa vie…
A la fois, écrivain, musicienne, médecin et visionnaire, ses propos sont en avance pour l’époque. Hildegarde de Bingen a reçu par inspirations ses livres, et c’est son fidèle secrétaire le moine Volmar qui les a consigné par écrits. Mais pour l’époque, ses propos sont complexes et surtout invérifiables scientifiquement, c’est ainsi qu’un long silence de 8 siècle succèdera à ses écrits.
Ce n’est qu’au 20e siècle, que sont redécouverts et expérimentés ses remèdes. Le Dr Herzka, médecin allemand aujourd’hui décédé, a étudié et vérifié scientifiquement ses conseils et ses recettes de santé. Ses découvertes, entre autres sur le galanga (plante pour le cœur selon Hildegarde de Bingen), a fait sa renommée internationale et l’a encouragé à continuer et à approfondir ses écrits. Son successeur, le Dr Strelow, a approfondi son enseignement et a conseillé ses remèdes auprès de milliers de patients avec succès.
Hildegarde de Bingen a été reconnue par l’église catholique mais n'a pas été canonisé dans les règles de l'art. Pourtant, son nom apparaît dans le "Martyrologum Romanum" (registre des martyrs et des saints) en 1583. De nombreuses personnes l’appellent Ste Hildegarde, car le peuple a reconnu ses dons de visionnaires bien avant l'administration de Rome. Aujourd’hui, un grand nombre de personnes s’intéressent à son œuvre et découvre la richesse de ses écrits, on peut d’ailleurs les consulter à la bibliothèque régionale de Hesse à Wiesbaden en Allemagne.
Sa vision holistique de notre santé Hildegarde de Bingen ne s’arrête pas aux conditions matérielles de notre santé comme sans doute, on n’a trop tendance à le faire aujourd’hui. Dans son livre le « vita meritorum », elle nous enseigne une vision holistique du corps humain. Elle y décrit une psychothérapie propre à elle-même et nous révèle les extraordinaires forces de vie et de guérison de notre âme. Des forces capables entre autres de prévenir les maladies, voire de les guérir.
On sait aujourd’hui l’importance de notre pensée grâce aux expériences (de Masaru Emoto sur l’eau et sur le riz ou du Dr Emile Coué). Elle nous apprend également que tout dysfonctionnement d’ordre psychique ou physique est porteur d’un message, que derrière chaque maladie, notre corps, notre âme et notre esprit forment un trio inséparable. Selon elle, les maladies ont pour cause un dérèglement de l’âme.
C’est ainsi qu’elle décrit comment les forces négatives affligeant notre âme nous détruisent physiquement et aussi comment les forces positives régénèrent notre corps en régénérant notre âme et donc en améliorant notre santé. Pour résumé sa vision des choses, on peut dire que chacune de nos pensées peut nous affaiblir ou nous fortifier, selon qu’elle est positive ou négative. C’est un peu la pensée positive revue et corrigée pour remettre ses écrits dans le contexte actuel.
L’alimentation
Sa conception de la nourriture est différente de ce que l’on nous propose actuellement. Cependant, elle est en accord avec les principes de bases de la diététique moderne. Le régime alimentaire qu’elle nous propose est basé essentiellement sur l’épeautre (non hybridé) qu’elle nous invite à mettre à chaque repas. Pour mieux comprendre l’effet régénérant de cette nouvelle façon de s’alimenter, il faut connaître les substances contenues dans l’épeautre. Tout d’abord, l’épeautre une céréale de la famille des poacées, proche du blé mais vêtu (le grain reste couvert de sa balle lors de sa récolte). Ses principes actifs, ou pour reprendre une expression selon Hildegarde, son principe de subtilité… sont étonnants.
Ce qui vient ci-après est tiré d’une analyse sur l’épeautre réalisé par les Dr Strelow et Dr Wolfgang Weuffen de l’université de Greifswald en Allemagne. Ce dernier s’est particulièrement penché sur le thiocyanate, substance que l’on retrouve dans l’épeautre et qui nous donne force et vitalité :
- il stimule la production cellulaire au niveau de la peau, des cheveux et des ongles ; - elle stimule la production de moelle rouge, ce qui est excellent pour le sang et l’immunité ;
- il combat efficacement toutes sortes d’inflammations ;
- il protège des infections dues aux virus, bactéries, champignons ;
- il a des propriétés anti-allergiques…
Parmi les autres bienfaits de l’épeautre, citons :
- sa richesse en protéines, hydrates de carbone, graisses non saturées…
- sa richesse en 45 minéraux et oligoéléments nécessaires à la fabrication et à la régénération des os et des cartilages…
Les récentes découvertes scientifiques sur l’épeautre confirment les écrits de Hildegarde : « L’épeautre est la meilleure des céréales. Il réchauffe, lubrifie et est de haute valeur nutritive. L’organisme humain le tolère mieux que n’importe qu’elle autre céréale. L’épeautre est bon pour les muscles et le sang, et il donne de l’entrain. Il met de bonne humeur et rend joyeux. Il est tout aussi excellent sous forme de pain que mélangé à des mets cuits ; et il se digère très bien. » Ses conseils alimentaires ne s’arrêtent pas là, elle aborde aussi chaque aliments en donnant pour chacun d’eux, ses pouvoirs curatifs sur l’organisme. Elle nous parle ainsi des légumes, des fruits, des viandes, du poisson en nous donnant des indications précises…
Elle conseille entre autres particulièrement le fenouil qui selon elle à une grande force curative. Mais elle nous met aussi en garde contre quatre aliments qu’elle qualifie de poisons pour l’organisme. Il s’agit de la fraise, de la prune, de la pêche et du poireau. Hildegarde de Bingen, à travers ses écrits et ses recettes nous donne une alimentation santé, revivifiante et pleine de bon sens. Ses conseils alimentaires nous permettent entre autres de lutter contre les problèmes d’acidité, le stress, de prévenir globalement les problèmes de santé.
Que ton aliment soit ta seule médecine nous disait en son temps Hippocrate.
Hildegarde de Bingen va tout a fait dans ce sens.
Ses remèdes Hildegarde de Bingen nous décrit énormément de remèdes pour de nombreux problèmes de santé qui nous touchent particulièrement aujourd’hui. D’où une certaine modernité de ses conseils dans ses écrits. C’est ainsi qu’elles nous donne des remèdes très divers contre les problèmes de cœur, les problèmes gastro-intestinaux, les insomnies, la perte de cheveux…
Pour remédier à tous ces problèmes, elle nous propose des thérapeutiques à base de plantes et d’épices, mais aussi de pierres (catalyseur d’énergie), le sauna et les bains…
Certains sont très facile à réaliser soi-même, d’autres sont plus compliqués. Parmi les remèdes conseillés, ceux à base de pierres peuvent paraître surprenants, elle nous indique par exemple la calcédoine pour les gens qui ont tendance à être coléreux. L’onyx est un remède selon elle pour combattre les états de tristesse. L’améthyste y est décrite comme soin de la peau…
Quand aux remèdes à base de plantes, ils sont élaborés souvent sous forme d’élixirs ou de poudres de plantes, parmi celles-ci, on retrouve le fenouil, le dictame blanc, l’absinthe, la lavande, l’aneth, le serpolet…
Parmi les plantes et les épices, elle décrit aussi des remèdes contre la tristesse, la mélancolie, qu’il est primordial d’éliminer selon elle pour se maintenir en bonne santé. C’est ainsi qu’elle nous donne une recette (parmi beaucoup d’autres) à base d’épices et d’épeautre :
LES GÂTEAUX DE LA JOIE
45 g de noix de muscade 45 g de cannelle 10 g de clou de girofle 1 kg de farine d’épeautre 300 g de beurre 300 g de miel 300 g d’amandes douces pilées 4 œufs ½ cuillerées à café de sel Eau ou lait Mélanger les ingrédients avec suffisamment d’eau ou de lait.
Les adultes peuvent manger quotidiennement 4 ou 5 biscuits, les enfants 3. Hildegarde nous dit au sujet de ces gâteaux : « Ils dispersent l’amertume qui est dans ton cœur, ils l’apaisent et l’ouvrent. Mais ils ouvrent aussi tes cinq sens, te rendent gai, purifient tes organes sensoriels, réduisent les humeurs nocives et donnent à ton sang une bonne composition. Ils te rendent robuste, joyeux et efficace dans ton travail. » Elle nous décrit encore bien d’autres remèdes faciles à mettre en application, mais le premier, c’est l’alimentation. Sa vision holistique de la santé doit nous faire prendre en compte les différents aspects de notre être, pour un résultat optimal !
Pour conclure,
on peut dire qu’appliquer les principes de santé d’Hildegarde de Bingen, dans notre société d’aujourd’hui, ne pose pas de problèmes tant la profondeur de ses écrits et sa vision des choses paraissent moderne. C’est là justement tout l’intérêt de redécouvrir la sagesse des anciens. Il est possible actuellement de mettre en œuvre ses recommandations, en mettant en place ses conseils culinaires, ses remèdes, sa psychothérapie en écoutant la musique qu’elle a composé et en découvrant une nouvelle approche de santé. Approche qui se veut avant tout holistique et d’avant-garde, les conseils bien-être d’Hildegarde de Bingen n’ont pas fini de nous étonner par leur sagesse ! Rédigé par Mélody Molins, pour le Magazine Biocontact. (Juillet-Août 2008)
Bon appétit !
(source : institut-hildegardien)
SA VIE
Hildegarde de Bingen (en allemand : Hildegard von Bingen), née le 16 septembre 1098 à Bermersheim vor der Höhe près de Alzey (Hesse rhénane) et morte le 17 septembre 1179 à Rupertsberg (près de Bingen), est une religieuse bénédictine mystique, compositrice et femme de lettres franconienne du XIIe siècle.
Hildegarde est aussi connue dans le domaine linguistique car elle élabora une langue artificielle ou langue construite écrite et parlée par elle seule, la Lingua Ignota.
Hildegarde étant la dixième enfant d'une grande famille, ses parents très croyants la consacrèrent au Seigneur dès son plus jeune âge, en application de la règle de l'Ancien Testament : tu donneras à l'Eternel un dixième de tout ce qui t'appartiens. C'est donc dès l'âge de 8 ans que la petite Hildegarde entra au couvent des Bénédictines de Disi Bodenberg, d'abord pour son instruction puis pour y prendre le voile dès l'âge de quatorze ans sous la tutelle de la Mère supérieure Jutta De Sponheim.
Elle y prononça ses voeux définitifs et à la mort Jutta De Sponheim elle devint la Mère supérieure du couvent à l'âge de 38 ans. C'est à l'âge de 43 ans que commencèrent "ses visions" qu'elle décrivit dans un grand livre qui comporte l'intégralité de son oeuvre qui reste soigneusement conservé dans la bibliothèque régionale de Hesse à Wiesbaden. Cette oeuvre exceptionnelle écrite sur des parchemins de 50 cm de hauteur est scellé par des ferrures d'acier et pèse plus de 50 kg.
Hildegarde, comme les femmes de son temps, croyait au pouvoir de la voix. Pouvoir qui permet l'élévation des pensées et des âmes, ou du moins les conduit à cette divinité tant convoitée Elle recevait des visions prophétiques ainsi que des visions concernant les grands personnages de son temps. Elle diffusa ces messages de l'au-delà non seulement dans son entourage mais les expédia à Bernard de Clairvaux pour lui demander son avis. Bernard lui répondit que ses visions étaient une grâce du ciel, donc une manifestation de l'Esprit Saint et qu'il fallait continuer à les publier.
Hildegarde soutenait en particulier que l'esprit de la femme est en tous points comparable et égal à celui de l'homme. Ces déclarations lui avaient attiré les bonnes grâces du peuple, mais n'avaient pas manqué de choquer des hauts membres du clergé de Mayence et même la noblesse masculine allemande de l'époque.
Le 13 janvier 1148 lors du grand synode allemand de Trèves, (Trier) présidé par le pape Eugène III en personne, on demanda au Saint Père ce qu'il pensait des visions de la mère supérieure Hildegarde...Or devant toute l'assemblée réunie le pape prit entre ses mains un extrait des écrits d'Hildegarde, le lut à haute voix et souhaita une continuité des oeuvres littéraires de l'abbesse.
Hildegarde rêvait de fonder sa propre abbaye, mais la popularité du couvent féminin était plus haute que celle du couvent voisin masculin, car les soeurs obtenaient plus de dons que le couvent auquel elles étaient dépendantes. Un jour, elle se hasarda à demander à son Père supérieur l'autorisation de quitter le couvent de son enfance avec une trentaine de ses soeurs pour fonder un nouveau monastère féminin dans la même région Le Père abbé ayant refusé, elle tomba gravement malade, alors ce Père supérieur révisa sa décision, Hildegarde guérit et put fonder sa nouvelle abbaye.: à Ruperstberg (1147) et même une deuxième à Elbingen (1165).
Des années passèrent et Hildegarde composa plus de 77 symphonies répertoriées dont certains ont fait l'objet d'enregistrements récents par des ensembles de musique médiévale : Ave generosa, Columba aspexit, O presul vere civitatis... Ce dernier est un hommage à Disibod, moine irlandais du VIIe siècle fondateur du monastère double de Disibodenberg, dont Hildegarde fut la biographe. Elle a aussi composé un drame liturgique intitulé Ordo virtutum, qui comporte quatre-vingt-deux mélodies et qui met en scène les tiraillements de l'âme entre le démon et les vertus.
En femme accomplie Hildegarde était également Maître dans la médecine psychosomatique et l'art de guérir par les plantes, elle soignait à la fois les corps et les âmes en initiant ses nonnes à la gravure, à l'écriture, à la reliure, aux chants et à la science domaine généralement réservé aux hommes !
Trois siècles avant Léonard de Vinci, Hildegarde avait déjà dessiné une de ses visions : l'homme aux six mains au coeur du Cosmos. Elle affirmait que toutes les créatures de Dieu sont parties intégrantes du Cosmos et que tout péché fait du mal non seulement à Dieu mais également à tout le Cosmos.
En 1151, l'archevêque de Brême, frère de Richardis, semble prendre ombrage de cette amitié, car il décide de confier à sa sœur le monastère de Saxe afin de l'éloigner d'Hildegarde. Celle-ci cherche par tous les moyens à empêcher Richardis et Adélaïde, la sœur de cette dernière, de quitter son monastère : « N'allez pas distraire mon âme et faire couler de mes yeux des larmes amères et remplir mon cœur de blessures cruelles, à propos de mes très chères filles, Richardis et Adélaïde ». Mais l'archevêque de Brême reste inflexible. Hildegarde va même jusqu'à écrire au pape, qui refuse de contrecarrer la décision de l'archevêché local.
Elle écrit une lettre déchirante à Richardis, lui déclarant qu'elle aime sa noblesse de comportement, sa sagesse et la pureté de son âme et de tout son être, montrant l'étendue de la douleur qu'elle éprouve après la séparation. Mais la tragédie n'est pas terminée. Richardis meurt l'année suivante. L'archevêque, responsable d'avoir séparé les deux amies, écrit à Hildegarde :
« Je t'informe que notre sœur, la mienne mais plus encore la tienne, mienne par la chair ; tienne par l'âme, est entrée dans la voie de toute chair [...] que tu lui gardes ton amour autant qu'elle t'a aimée, et s'il te semble qu'elle ait commis faute en quelque chose, de ne pas la lui imputer, mais à moi, tenant compte de ses larmes qu'elle a versées après avoir quitté ton cloître, comme beaucoup de témoins peuvent l'attester. Et si la mort ne l'en avait empêchée, dès qu'elle en aurait obtenu la permission, elle serait venue à toi ».
Cet aveu de culpabilité à peine voilé ne peut ramener Richardis à la vie et à son inconsolable amie qui, dès lors, n'a plus d'existence personnelle, ses visions l'absorbant tout entière.
Dans sa réponse à l'archevêque, Hildegarde écrit à propos de son amie disparue : « ...la Lumière vivante, en une très forte vision, m'a appris à l'aimer comme moi-même. Écoute : Dieu la tint dans un zèle tel que l'attrait du siècle n'a pu la retenir, mais il l'a assaillie bien qu'elle-même apparût dans la symphonie de ce siècle comme une fleur en sa beauté et sa splendeur ». Sa douleur est si forte qu'elle est incapable de cacher sa rancoeur envers Dieu et son représentant, allant même jusqu'à utiliser le mot "assaut" pour qualifier la séparation injuste d'avec son amie. Heureusement, la mort a emporté Hildegarde avant que l'Église, institution qu'elle avait grandie de tout son génie, ne commence sa chasse aux sorcières et le massacre des femmes.
Hildegarde approchait les 79 ans, lorsqu'en 1177 un conflit l'opposa à l'archevêché de Mayence au sujet d'un noble excommunié mais qui avant de mourir aurait fait pénitence et se serait confessé en demandant le pardon de ses péchés. Les soeurs enterrèrent le repenti dans un coin secret de leur propriété, mais conformément aux règles frappant tous les excommuniés, le haut clergé s'éleva en exigeant son déterrement. Hildegarde refusa et le couvent tout entier fut frappé d'excommunication et d'Interdit religieux. Donc : plus de sacrements, ni de pèlerins, avec interdiction même d'interpréter des chants liturgiques... Heureusement au bout d'un an de privations, Hildegarde obtint de l'archevêque de Mayence Christian-I von Buch (1165 à 1183) la levée de l'Interdit.
La vieille Abbesse Hildegarde pouvait désormais s'endormir dans la paix du Seigneur, même si de nombreux dictionnaires la déclare avec le préfixe sainte, compte tenu des très nombreux miracles qu'elle a prodigué depuis des siècles, elle ne sera jamais canonisée par Rome mais restera comme une véritable sainte dans l'esprit du peuple reconnaissant.
La plupart de ses écrits sont réunis dans un grand livre (le Riesencodex) conservé à la bibliothèque régionale de Hesse à Wiesbaden en Allemagne. Bernard de Clairvaux lui-même lui a assuré que ses visions étaient grâces du ciel.
Liste de ses écrits :
* Scivias seu Visiones (1141-1151) * Liber divinorum operum simplicis hominis (1163-1173/1174) * Liber vitae meritorum (1158-1163) * Solutiones triginta octo quaestionum * Explanatio Regulae S. Benedicti * Explanatio Symboli S. Athanasii * Vita S. Ruperti * Vita S. Disibodi * Physica, sive Subtilitatum diversarum naturarum creaturarum libri novem * Hymnodia coelestis. * Ignota lingua, cum versione Latina * Tractatus de sacramento altaris. * Homeliae LVIII in Evangelia * Libri simplicis et compositae medicinae.
Œuvres traduites : (Éditions Jérôme Millon)
* Le livre des subtilités (I et II : traduction Pierre Monat, 1996) * Les causes et les remèdes (traduction Pierre Monat, 2005) * La symphonie des harmonies célestes (Traduction Rebecca Lenoir et Christophe Carraud, 2003)
Sources :goldbergweb et gouts-doux)