9 Décembre 2019
Les femmes du Brésil ont sauvé leur pays de la révolution communiste
Des millions de femmes défilaient solennellement dans les rues en récitant tout haut leur chapelet, chantant des cantiques et brandissant des pancartes anti-communistes
Plus d’un million de personnes marchant dans les rues de Rio de Janeiro le 2 avril 1964, pour remercier Dieu et Notre-Dame de Fatima d’avoir sauvé leur pays du communisme. Photo: O GLOBO, Rio de Janeiro. |
En 1964, le jour de Pâques tombait le 29 mars. Pendant la Semaine sainte, des événements miraculeux se produisirent au Brésil. Événements d’une portée nationale et universelle. La révolution communiste, préparée pour ce pays d’Amérique latine, avortait deux jours avant son déclenchement.
Ce sont les femmes du Brésil, qui ont fait échec à la révolution communiste. Ce sont elles qui ont mené la contre-révolution. Et les femmes du Brésil avaient placé à leur tête la Reine du Ciel Elle-même. Celle qui, par décret divin, doit écraser la tête de Satan, le Menteur et l’Assassin.
C’est Notre-Dame de Fatima qui a sauvé le Brésil, dans la Semaine sainte de 1964, parce que les catholiques du Brésil vivaient le message de Fatima, et qu’à la suite de la Vierge pèlerine, les femmes du Brésil ont parcouru les rues de leurs villes dans des défilés monstres, en récitant tout haut le chapelet et en chantant des cantiques.
On lit dans la revue Sélection, 1er février 1965: «Quand la Fédération des travailleurs de l’Amérique latine, organisation communiste, annonça qu’allait avoir lieu, à Belo Horizonte, un rassemblement de masse où deux organisateurs venus de Russie prendraient la parole, les dirigeantes de la Ligue féminine pour la Démocratie envoyèrent le bref message suivant: ‘Lorsque l’avion qui amène ces hommes arrivera, il trouvera des centaines de femmes couchées en travers de la piste d’atterrissage. Vous voilà prévenus’.
«La menace suffit. L’appareil ne se posa pas à Belo Horizonte et poursuivit son vol jusqu’à Brazilia.
Joao Goulart et Leonel Brizola |
«En février 1964, les mêmes femmes organisèrent une manifestation dont le succès fut identique. Un congrès pour la réforme agraire devait se tenir à Belo Horizonte, avec Leonel Brizola (ambassadeur cubain et communiste) comme principal orateur. Quand Brizola arriva dans la salle du congrès, il la trouva bondée, tellement bondée, en fait, qu’il ne put réussir à se faire entendre, sa voix étant couverte par le cliquetis des chapelets et le murmure de 3 000 femmes priant pour la délivrance de leur pays. Dehors, Brizola trouva également les rues pleines, à perte de vue, de femmes en prière. Il quitta Belo Horizonte avec, en poche, l’un des discours les plus incendiaires de sa carrière ... qu’il n’avait pas pu prononcer.»
Le 13 mars 1964, les chefs communistes avaient amené à Rio de Janeiro 100 000 travailleurs, par autobus et par chemin de fer, aux frais de l’Etat — plus de 400 000 $ de dépenses — pour entendre Goulart et Brizola décréter l’assassinat de la Constitution, l’abolition du Congrès (les députés) et la confiscation des industries et des fermes. C’était le 13 du mois, par conséquent le jour choisi par la Vierge de Fatima pour ses apparitions au Portugal, en 1917. Depuis ce temps-là, le 13 de chaque mois de l’année est honoré par les fervents de Fatima.
Donc, le 13 mars 1964 était le jour désigné par le président Goulart pour annoncer publiquement la dictature officielle au Brésil. Mais, le 13 mars 1964 était aussi le jour élu par la Vierge pour faire éclater son miracle en faveur des amis du chapelet au Brésil.
Quand les femmes du Brésil entendirent à la télévision les terrifiantes nouvelles lancées par les démons du communisme, les femmes du Brésil, par millions, dans toutes les villes, sont sorties de leurs maisons, ont pris les rues et les routes avec leur chapelet, avec des pancartes anticommunistes, et des tonnes de circulaires dont elles inondèrent leur pays avec l’aide des enfants.
Le 19 mars, fête de saint Joseph, chef de la sainte Famille, eut lieu à Sao Paulo la «marche de la famille vers la liberté avec l’aide de Dieu». Un million de femmes y défilaient solennellement en priant et en chantant des cantiques. A remarquer que c’était dans la première semaine de la Passion, le jeudi précédant le dimanche des Rameaux.
Le Brésil est un pays immense, plus vaste que les États-Unis, comptant 77 millions d’habitants, soit trois fois la population du Canada, et treize fois celle du Québec.
Dans presque toutes les villes du Brésil, dans les jours qui suivirent le 19 mars, eurent lieu de ces «Marches de la famille vers la liberté avec l’aide de Dieu», mobilisant des millions et des millions de femmes.
Voici le texte de la circulaire que les femmes et leurs enfants répandaient:
«Ce pays immense et merveilleux dont Dieu nous a fait don est dans un péril extrême. Nous avons permis à des hommes d’une ambition sans limites, dépourvus de toute foi chrétienne et de tout scrupule, d’apporter la misère à notre peuple, de détruire notre économie, de troubler notre paix sociale, de semer la haine et le désespoir. Ils ont noyauté notre nation, nos administrations, notre armée et même notre Eglise, avec les serviteurs d’un totalitarisme qui nous est étranger et qui détruirait tout ce à quoi nous tenons...
«Sainte Mère de Dieu, protégez-nous du destin qui nous menace et épargnez-nous les souffrances infligées aux femmes martyrisées de Cuba, de Pologne, de Hongrie et des autres nations réduites en esclavage!»
Le 20 mars était la fête de Notre-Dame des Sept-Douleurs, le vendredi avant les Rameaux.
Les femmes du Brésil continuaient leurs «marches des familles». Le 22 mars était le dimanche des Rameaux. Comme le Christ à Jérusalem, les femmes du Brésil prenaient triomphalement possession de leur pays, en chantant: Hosanna au Fils de David!
Pendant ce temps, Luiz Carlos Prestes, chef du parti communiste brésilien, plastronnait effrontément: «Le pouvoir, nous l’avons déjà. Il ne nous reste qu’à prendre la relève du gouvernement» (Sélection, février 1965). Et le président communiste Goulart blâmait publiquement les catholiques de s’opposer à ses réformes. Il commit la faute de ridiculiser publiquement leur dévotion au rosaire, disant que c’était une arme inutile pour résoudre les problèmes du Brésil. (Note prise dans Divine Love, journal de Californie. Eté 1964)
Mais, depuis le 13 mars, jour fameux des cyniques décrets de Goulart, le général Castelo Branco avait rédigé un manifeste secret de réprobation, disant: «Quand un président a proposé de chasser le Congrès et de jeter bas la Constitution, l’armée a non seulement le droit mais le devoir d’intervenir pour défendre la légalité».
Par des hommes d’affaires de droite, ce mémoire fut remis clandestinement à des officiers supérieurs de l’armée en qui on pouvait avoir confiance. Puis, 1500 officiers de marine firent, en même temps, un appel à tous les citoyens du pays, proclamant que le moment était venu pour le Brésil de se défendre lui-même. L’armée, la marine, la presse se joignirent aux femmes qui priaient, dans une colossale contre-révolution.
Le 23 mars, le cardinal Camera, de Rio de Janeiro, passa un message radiophonique à la grandeur du pays, par lequel il avertit du danger imminent de la prise du pouvoir par le communisme.
Trois jours plus tard, le 26 mars, le Jeudi-saint, des sections des forces militaires marchèrent contre Goulart. Des documents saisis alors révélèrent que les communistes avaient fait leurs plans pour s’emparer du pays par les armes, exactement deux jours plus tard, soit le 28 mars. La contre-révolution avait précédé la révolution de 48 heures seulement!
Les gouverneurs d’États et les généraux de l’armée, les uns après les autres, se rangeaient du côté de la contre-révolution. Des députés même lâchèrent le président Goulart, qui prit la fuite, suivi de Brizola et des chefs communistes des syndicats.
Le mercredi suivant Pâques, le 1er avril, dans l’après-midi, les contre-révolutionnaires avaient remporté la victoire. Ils célébraient à la radio l’échec du communisme. «Aux fenêtres de Rio claquaient des draps et des serviettes qui saluaient la victoire, et les rues des grandes villes du Brésil étaient pleines de gens heureux qui dansaient dans une ambiance d’allégresse». (Sélection)
C’était une vraie résurrection.
Pour le 2 avril, jeudi de Pâques, une «marche» des femmes de Rio de Janeiro avait été mise au programme précédemment. Des esprits, par trop apaisants, voulurent dissuader les femmes de faire leur «marche des familles», la disant «inutile après la victoire». Mais les femmes de Rio se précipitèrent sur leurs téléphones pour maintenir leur programme. Elles firent de cette marche une apothéose d’action de grâces au Christ et à Notre-Dame. Toute la population de la ville et des environs était clans les rues.
La contre-révolution du Brésil fut un miracle. Le miracle d’une guerre gagnée sans verser de sang, le miracle d’un peuple qui organise lui-même la résistance avec ses petits moyens, sans le secours des financiers, des puissances d’argent, ni des autres pays. Malgré les dires de certains, les États-Unis n’ont pas donné un sou pour la contre-révolution brésilienne. Le miracle d’hommes d’affaires et de professionnels qui travaillent au bien commun. Le miracle de puissants, gouverneurs, députés, généraux, qui sont prêts à sacrifier prestige et fortune pour le pays.
Qui a fait le miracle au Brésil? Les femmes avec leur chapelet. Qui a fait le miracle? Notre-Dame de Fatima qui, en 1917, avait promis de sauver le monde de la tyrannie communiste si les catholiques récitaient leur chapelet et faisaient pénitence.
Le Rév. Père Valerio Alberton, jésuite, s’est rendu à Fatima, Portugal, en juillet 1964, pour «remercier la Très Sainte Vierge de l’insigne grâce que le Brésil a obtenue d’Elle, avec la victoire des forces armées, sur le communisme qui menaçait de transformer le Brésil en une nouvelle Cuba». (Père Alberton)
Et le Père Alberton continue:
«Nous avons vaincu grâce à Notre- Dame du Rosaire de Fatima et au Portugal... Grâce au Portugal, parce que le Portugal c’est Fatima. Et grâce au message de Fatima vécu au Brésil, nous nous sommes libérés à temps de l’hydre moscovite.»
Mes amis, ici, je vous demande d’appliquer à la province de Québec, phrase par phrase, les paroles qui suivent. Vous verrez comme la situation chez nous aujourd’hui ressemble à celle du Brésil avant leur contre-révolution.
Le Père Alberton:
«La situation de ma chère patrie était très grave. Tous les secteurs de l’activité humaine étaient minés. Les positions clés aux mains de communistes notoires ou de pro-communistes. Les syndicats, pour la plupart, manœuvrés par eux. Grèves sur grèves, dont beaucoup de caractère politique, mettaient l’agitation partout. Les universités, elles aussi, en étaient pénétrées. Les directoires académiques, les unions de l’État et la célèbre Union nationale de l’Étudiant, à quelques exceptions près, manœuvrés par eux. J’ai constaté moi-même toute la gravité de cette infiltration car, de novembre à mars, j’ai voyagé dans toutes les capitales brésiliennes, en contact avec les milieux universitaires. A la mi-mars, je terminais mon inspection par cette constatation pessimiste: C’est un fait, l’Église a perdu le monde universitaire.
«La pénétration était profonde dans les facultés catholiques également. On découvrit des cellules communistes jusque dans nos collèges. Les associations catholiques n’y échappèrent même pas. C’était effrayant. Le découragement commençait à s’emparer des esprits. Beaucoup trouvaient le problème insoluble.»...
«Son Eminence le Cardinal archevêque de Rio de Janeiro, toutes les semaines, par la Voix du Pasteur d’une station de radio locale, mettait en alerte les catholiques et leur demandait de prier et de faire pénitence, selon l’esprit de Fatima, pour que Dieu, par l’intercession de la Vierge, ait pitié de nous.
«Et ces appels répétés trouvèrent un écho dans le coeur des catholiques brésiliens parce que le message de Fatima avait profondément pénétré leur âme. Le Message de Fatima a eu un accueil enthousiaste au Brésil. Tout le pays en est imprégné. La visite de la Vierge Pèlerine au Brésil, qu’elle parcourut de bout en bout en 18 mois, 1952 et 1953, constitua un des événements religieux les plus extraordinaires de son histoire cinq fois séculaire.
«Ce furent 18 mois d’intense ferveur religieuse et mariale. Tout le Brésil en fut transporté, de façon spectaculaire, dans les grandes villes, de manière plus émouvante dans les petits villages... Elle reçut les honneurs officiels comme en Espagne. Personne ne manqua, des autorités suprêmes, religieuses et civiles, du pays et des Etats, hauts dignitaires, parlementaires, universités, armée, marine, aviation, jusqu’aux foules innombrables où fraternisaient des citoyens de toutes les classes et de toutes les catégories, dans un chœur unique de louanges et d’hommages à la céleste Voyageuse.
«Que de bénédictions! Que de grâces! Comme la Vierge de Fatima distribuait à pleines mains des faveurs sans nombre à travers tout l’immense Brésil! Enfin, la céleste Pèlerine, dans son voyage triomphal, laissa derrière elle un sillage de lumière surnaturelle qui ne s’éteindra jamais... les miracles se multipliant de telle façon qu'ils semblent même devenir un phénomène commun…
«Outre cela, les organisations laïques catholiques ne contribuèrent pas peu au ravivement ou à l’expansion du message de Fatima, les congrégations mariales en particulier, qui, partout, déployèrent une grande activité pour préparer la réception de la Pèlerine au moyen de conférences, de feuilles volantes, du chapelet récité en particulier, en famille et au micro...
«200 000 hommes inscrits dans 2700 congrégations mariales formaient une véritable armée mariale en ordre de bataille.
«Et cette dévotion à la Vierge, surtout au Rosaire, fut ravivée en 1964 et en 1965 par la poignante campagne du rosaire en famille du Père Patrice Peyton.
«Un pays qui se laisse ébranler jusqu'aux fondations par la Vierge pourra-t-il tomber au pouvoir des sans-Dieu? Jamais. De sorte que les appels répétés et insistants à la prière et à la pénitence selon l’esprit de Fatima ravivèrent la foi qui transporte des montagnes, et l’impossible eut lieu: le miracle d’une guerre gagnée sans verser de sang, bien que le haut commandement contre-révolutionnaire ait prévu, dans la meilleure des hypothèses, au moins trois mois de lutte acharnée. Une force inexplicable, humainement parlant, fit s’écrouler comme par enchantement, tel un château de cartes, tout le dispositif militaire armé si patiemment et si diaboliquement édifié par les Rouges pendant des années. L’évidence de la grâce était telle que le bruit courait, après une victoire aussi spectaculaire et sans pareilles dans l’histoire de l’humanité, qu'elle n’avait pas d’explication naturelle. Et, en vérité, les chefs militaires et civils de la contre-révolution furent presque unanimes à attribuer cette victoire à une grâce toute spéciale de la Très Sainte Vierge, et beaucoup d’entre eux citèrent expressément le chapelet comme ayant été l’arme décisive, ainsi Branco, le président du Brésil, en remplacement de Goulart. Le chapelet récité partout, surtout dans les Marches de familles pour Dieu et pour la liberté. L’épiscopat entier, dans sa déclaration collective du 3 juin, le confirme expressément».
Valério ALBERTON, jésuite
La Voix de Fatima,
Lieria, Portugal, été 1964