16 Octobre 2022
La Vierge Cuapa au Nicaragua
Les apparitions accompagnent un contexte difficile. En 1972, Somoza, chef de la Garde nationale profite de la situation catastrophique crée par un tremblement de terre pour promulguer la loi martiale et prendre la tête du pays.
Chargé d’acheminer l’aide internationale, il s’en approprie la majorité.
En 1979, un soulèvement populaire chasse le dictateur, Anastasio Somoza Delayle, dernier de sa dynastie, au prix de 40 000 morts.
Une coalition prend le pouvoir avec un autre dictateur, Daniel Ortega, marxiste rallié au bloc de l’Est.
Un grande partie de la population s’oppose à son projet de collectivisation des terres et le pays est ensanglanté pas une guerre civile qui fait 29 000 morts.
Le retour à la démocratie arrive en 1990. En 2006, Daniel Ortega est élu président et choisit pour vice président un ancien opposant. Il se rapproche aussi de l’église catholique.
Bernardo Martinez
Bernardo Martinez est né à Cuapa le 29 Août 1931 et il est mort en 2000 au Venezuela. Bernardo fait partie d’une fratrie de trois sœurs et deux frères.
Il grandit loin de sa famille chez sa grand-mère maternelle, Dona Eloisa James.
Sa grand-mère est une personne intelligente, elle ne sait pas lire, ni écrire, elle a peu de culture mais beaucoup de bon sens et beaucoup de mémoire.
Elle lui apprend à prier, aller à l’Eglise, écouter les messes avec dévotion, à respecter tous les peuples. Il voulait devenir prêtre mais sa famille s’y oppose.
Un jour, Bernardo l’appelle maman, Dona Eloisa lui répond ‘’je ne suis pas ta maman, tu as deux mamans, une dans les montagnes, et une dans le ciel.’’
Sa mère, Simeona Martinez meurt lorsqu’il a 18 ans, il continue à vivre chez sa grand-mère jusqu’à sa mort en 1974.
Il a 43 ans, il est agriculteur, et vit seul. Il est membre d’une communauté neo catéchuménale et doit s’occuper d’entretenir et de nettoyer une petite chapelle dont il possède les clés.
Pendant six mois, il sera le voyant de plusieurs apparitions de la Vierge.
Il raconte :
« C’est dans l’ancienne chapelle que les signes ont commencé à une date dont je me souviens plus, peut être à la fin du mois de mars.
Chapelle de Cuapa
En entrant dans la sacristie, je vis qu’il y avait de la lumière. Je le reprochai plus tard à Mme Auxiliadora Martinez parce que je croyais qu’elle l’avait laissée allumée.
Un autre jour, j’entrai dans la chapelle et je trouvai de nouveau la lumière allumée, c’était peut être dans les premiers jours d’Avril.
Je le reprochai à Mme Socorro Barea. Je ne pensais pas que ces signes venaient du ciel, c’est la raison pour laquelle je voulais dire à ces dames, à cause du coût de l’électricité, de faire plus attention à la lumière parce que nous avions très peu d’argent.
Les clés m’avaient été confiées, et celui qui est en charge des clés d’une maison doit en prendre grand soin. C’était ma préoccupation.
Mais quand j’ai voulu aller les réprimander en me rendant à leur domicile… Je ne pu rien leur dire.
Je compris qu’elles n’étaient pas responsables.
Je les aurais blâmées injustement.
Je décidai donc de ne rien dire et de régler moi-même les dépenses.
Le 15 Avril 1980, je vis la statue, toute éclairée. Je pensai que c’était les garçons jouant sur la place qui avaient cassé les tuiles du toit, de telle manière que la lumière éclairait la statue.
Je pensais qu’il faudrait leur faire rembourser les tuiles et les frais de réparation, parce que cela c’était déjà produit auparavant.
Je m’approchais pour regarder et je vis qu’il n’y avait pas de trou dans le toit.
Je retournai prés de la statue pour voir si quelqu’un aurait mis sur elle un chapelet phosphorescent. J’examinai les mains, les pieds, le cou … ce n’était rien de tout ça.
La lumière venait de nulle part : elle émanait d’elle.
C’était un grand mystère pour moi, cette lumière qui émanait d’elle à un point tel, qu’on pouvait marcher sans trébucher.
J’étais arrivé en retard, il faisait nuit.
Il était presque huit heures du soir.
Je réalisai que c’était une chose étrange, quelque chose de pas ordinaire, en moi-même je me dis ‘’la Sainte Vierge vient nous réprimander’’. Je décidai de leur demander pardon tellement j’étais ému de l’avoir vue tout éclairée.
Je l’ai vu très belle, la statue, maintenant je ne la vois plus ainsi.
J’allai sonner la cloche de l’église, et parce que j’avais une heure de retard, et avec l’incident de la lumière, la prière du rosaire avait encore plus de retard.
Tout ce que j’avais vu était gravé dans mon esprit et je pensai ‘’Je suis fautif’’.
Alors que ces pensées traversaient mon esprit, je me souvins de quelque chose que me disait ma grand-mère quand j’étais enfant :
’’Ne sois jamais une lumière dans la rue, et les ténèbres à la maison’’.
Je compris mon péché : je voulais que les autres fassent la paix, mais j’étais source de discorde chez moi.
Je dis cela parce que j’avais aidé à résoudre un problème dans la ville de Cuapa. Il y avait une division parmi les habitants dont beaucoup étaient opposés à l’arrivée des cubains pour le programme d’alphabétisation.
Peu à peu, en discutant avec le prêtre nous réglâmes tout calmement ».
(Mais les cubains ne sont jamais venus pour le programme d’alphabétisation.)
Mais un autre jour, alors que les paysans rendaient grâce à Dieu, un cubain les apostropha ‘’Ne dites pas ça ! Dites ce que nous disons : Merci à Fidel de nous donner à manger’’.
Et Bernardo, en colère contre cet homme s’emporta
‘’ Nous ne deviendront pas communistes ! Il se senti coupable de ne pas pouvoir faire la paix dans sa propre maison.
Il fit alors des excuses publiques, puis il raconta la lumière qu’il avait vue, en demandant de garder le secret. Personne ne le garda, et il fut ridiculisé.
Une des sœurs de la communauté en parla au prêtre de Juigalpa, chaque fois qu’il venait il demandait des nouvelles à Bernardo.
Il lui demanda de tout lui raconter, puis il lui demanda comment il priait.
Bernardo raconte : « Je lui répondit : le chapelet. Depuis que je suis petit, j’avais l’habitude de dire trois ‘’Je Vous Salut Marie’’ et ma grand-mère m’avait appris à faire appel à Elle quand j’avais des malheurs, en disant « Ne me laissez pas, ma Mère ».
Elle m’avait appris à dire « Marie, notre avocate, doux phare de la mer ».
J’ai ainsi appris à l’aimer.
Elle est l’amour de mon âme.
Elle a guidé chacun de mes pas depuis mon enfance.
Et grâce à cela, depuis l’enfance, mon amour pour elle a toujours demeuré. Elle m’apprenait cela de mémoire car elle ne savait pas lire. »
Le prêtre lui demande alors de prier et de demander à la Sainte Vierge si elle attendait quelque chose de nous.
Bernardo s’exécuta à sa façon :
« Très Sainte Mère, s’il vous plait n’attendez rien de moi. J’ai beaucoup de problèmes à l’église. Faites vous connaître à une autre personne parce que je veux éviter tout problème.
J’en ai déjà beaucoup. Je n’en veux pas plus ».
« Comme les jours passaient, les gens commencèrent à oublier la lumière de la statue. Pour ma part, je continuai ma prière comme le prêtre me l’avait demandé.
Je comprends maintenant que la Vierge a voulu me préparer comme un agriculteur prépare le sol. Après cette confession publique que j’ai faite devant mes frères à qui j’ai demandé pardon, un changement s’est opéré en moi…
Elle m’a préparé à cette transformation.»
« Le 8 Mai 1980, je me sentais triste en raison de problèmes financiers, d’emploi et spirituels. Je m’étais même dit dans la matinée que je voulais mourir.
Je ne voulais plus exister.
J’avais beaucoup travaillé pour les habitants de la ville et je me rendais compte qu’ils n’appréciaient rien.
Je n’avais plus envie de continuer.
Dans la chapelle, j’avais balayé, dépoussiéré, lavé les nappes d’autel, et aubes, et en échange j’avais été bafoué, traité d’idiot.
Même ma propre famille, mes frères de sang, disaient que si je n’avais pas réussit financièrement, c’était à cause de mon engagement à la sacristie.
J’étais sacristain bénévolement.
Je travaillais dans la maison de Dieu depuis que j’étais en âge d’utiliser les chiffons et les balais… Je me sentais humilié.
Je le faisais pour servir le Seigneur.»
« La nuit, je dormis mal. J’eus très chaud (…). Je déjeunai peu et me dis :
‘’Je vais aller pêcher à la rivière de sorte que je serai au frais et au calme’’.
Je partis tôt le matin avec un sac et une machette et me dirigeai vers la rivière.
Je me sentais heureux, content dans un environnement agréable.
J’ai tout oublié.
Quand il fut midi, je n’avais pas envie de partir, tant je me sentais en paix.
Je ne sentais pas la faim.
Tout à coup, il se mit à pleuvoir et je m’abritai sous un arbre où je commençai à prier le Rosaire.
J’étais tout mouillé et mes vêtements étaient trempés.
Je ramassai les poissons qui étaient dans le sable, je les mis dans un sac, et me rendis sous un manguier pour voir si un fruit était mûr.
J’allais ensuite sur une colline pour couper une branche afin de cueillir des baies, puis je me dirigeai vers un arbre à jocote. (…)
Les heures avaient passé comme des minutes.
Je me dis : ’’il est tard’’.
Je me souvenais qu’il fallait que je nourrisse les animaux et que je devais aller en ville pour prier le Rosaire avec les gens à cinq heures. (…)
Quand soudain, j’ai vu un éclair.
J’ai pensé ‘’Il va pleuvoir’’.
Mais j’étais intrigué parce que je ne voyais pas d’où la lumière venait.
Je me suis arrêté mais je ne vis ni pluie, ni rien. Ensuite, je me dirigeais vers un endroit rocheux (…). C’est alors que je vis un autre éclair au milieu duquel Elle est apparue.»
« Je me suis demandé si c’était une illusion ou si c’était la même statue lumineuse qu’à la chapelle.
Mais je vis ses yeux cligner.
Qu’elle était belle…
Elle se tenait sur un nuage comme en mousse, au dessus d’un tas de pierre (…)
Le nuage était très blanc, les rayons se fondaient avec la lumière du soleil.
Les pieds nus, (…), sa robe était longue et blanche. Elle avait une ceinture d’or autour de la taille.
Ses manches étaient longues.
Elle était couverte d’un voile de couleur pâle, avec des bordures brodées d’or.
Ses mains étaient jointes sur sa poitrine.
Elle ressemblait à la statue de la Vierge de Fatima.
Je demeurai immobile, incapable de courir ou crier.
Je n’avais pas peur, j’étais stupéfait. »
Bernardo ne sait pas s’il doit croire ce qu’il voit.
Elle étendit ses bras comme sur la Médaille Miraculeuse qu’il n’avait encore jamais vu.
De ses mains émanaient des rayons de lumière qui touchèrent la poitrine de Bernardo.
« C’est quand Elle émit Sa lumière que je fus encouragé à parler.
Je Lui dis ‘’Quel est votre nom ?’’
Elle répond d’une voix douce : ‘Marie’’, puis il lui demande d’où elle vient ‘’Je viens du ciel. Je suis la Mère de Jésus’’
« Entendant cela, je lui demandai, en me rappelant la demande du prêtre ‘’Qu’est ce que vous voulez ?’’
Elle me répondit ‘’Je veux qu’on récite le Rosaire chaque jour. (…) Je veux qu’il soit prié de façon permanente, en famille, y compris avec les enfants suffisamment âgés pour comprendre ; qu’il soit prié à une heure définie quand il n’y a pas de problèmes avec le travail dans la maison’’.
Elle me dit que le Seigneur n'aime pas les prières que nous faisons à la hâte ou mécaniquement.
Pour cette raison, elle recommanda de prier le Rosaire médité avec l’Évangile pour mettre en pratique la Parole de Dieu.
Quand j'entendis cela, je me dis
‘’Comment cela ?’’, parce que j'ignorais que le Rosaire fut biblique.
C'est pourquoi je lui demandai ‘’Où sont les méditations ?’’
Elle me dit de les chercher dans la Bible et continua en disant :
‘’Aimez-vous les uns les autres.
Remplissez vos obligations.
Faites la paix.
Ne demandez pas à notre Seigneur la paix parce que si vous ne la faites pas, il n'y aura pas de paix.
Refaites les cinq premiers samedis. Vous avez reçu beaucoup de grâces quand vous tous faisiez cela’’
Avant la guerre, nous avions l'habitude de faire cela. Nous allions à la Confession et à la Communion tous les Premiers Samedis du mois.
Mais depuis que le Seigneur nous avait libérés des batailles sanglantes à Cuapa, nous ne continuions plus cette pratique.
Puis elle dit : ‘’Le Nicaragua a beaucoup souffert depuis le tremblement de terre. Il est menacé de plus de souffrance. Il continuera à souffrir si vous ne changez pas’’
Et après une brève pause, elle dit : ‘’Priez ! Priez, mon fils, le Chapelet pour le monde entier. Dites aux croyants et aux non-croyants que le monde est menacé par de graves dangers. Je demande au Seigneur d'apaiser Sa justice, mais si vous ne changez pas, vous hâterez l'arrivée de la troisième guerre mondiale.’’
Après avoir dit ces mots, je compris que je devais le dire aux gens et je lui dis :
‘’Madame, je ne veux pas de problèmes, j'en ai déjà beaucoup à l'église. Demandez cela à une autre personne’’
Elle me répondit : ‘’Non, parce que Notre Seigneur vous a choisi pour donner le message’’
(…)
Le nuage s’éleva et elle leva les bras au ciel, comme la statue de l’Assomption que j’ai vue tant de fois dans la cathédrale de Juigalpa.
Elle tourna les yeux en haut vers le ciel, et le nuage qui la soutenait l’éleva. Elle était comme dans une niche de lumière, et à une certaine distance, Elle disparut de ma vue. »
Je rassemblai ensuite la machette, le sac, et les branches et je partis couper les coyoles en pensant que je ne dirais rien à personne de ce que j'avais vu et entendu.
J'allai prier le Rosaire à la chapelle, sans rien dire.
En rentrant je me sentais triste.
Mes problèmes grandissaient.
Je priai de nouveau le Rosaire en demandant à la Très Sainte Mère de me libérer de la tentation, car je pensais qu'il s'agissait d'une tentation.
Au cours de la nuit, j'entendis une voix qui me demandait de parler.
Je me réveillai à nouveau, et je priai de nouveau le chapelet.
Je ne parvenais pas à trouver la paix. Je ne racontai rien à personne car je ne voulais pas que les gens en parlent.
Ils parlaient déjà à cause de la statue que j'avais vue éclairée. Je me disais :
«Maintenant, ce sera pire. Je ne connaîtrai plus la paix»
Je ne retournai pas sur le lieu des apparitions.
Les mangues et jocotes furent perdues.
J'allai à la rivière, mais par une autre route. J'y vais tous les jours pour me baigner et donner à boire à mon veau.
Au cours de cette période où je gardais le secret, un grand poids semblait être tombé, m'abattait, et j'ai entendu quelque chose comme une voix qui me disait de parler.
Mais je ne le voulais pas.
Pour oublier ma souffrance qui grandissait, je cherchais à me divertir. Mais rien ne parvenait à m'intéresser.
Je recherchais mes amis afin de me divertir, des amis jeunes et anciens, mais au meilleur de ma joie, j'entendais la voix et ma tristesse revenait. J'étais devenu pâle et maigre. Des gens me demandaient ce qui n'allait pas, si j'étais malade.
Huit jours passèrent ainsi. »
Le 16 mai, j'étais en route pour donner à boire au veau. Je traversai le pâturage sans trouver le veau. Je marchais avec un bâton à la main. (…)
Je vis un éclair de lumière.
Il était midi.
En pleine lumière, parce que comme je l'ai dit, il s'agissait d'une chaude journée ensoleillée, il y eut une lumière encore plus forte que la lumière du jour. Dans cet éclair, Elle apparut.
Je la vis de la même manière que je l'avais vue le 8 mai, Elle étendit les mains et dans le prolongement de ses mains, les rayons de lumière m'apparurent.
Je suis restée à la regarder.
Je restai silencieux en pensant :
’’C'est Elle ! C'est la même. La même Femme m'est à nouveau apparue’’.
Je pensais qu'Elle allait me reprocher d'avoir tu ce qu'elle m'avait demandé de dire.
Je me sentais coupable de ne pas en avoir parlé comme Elle le voulait, et en même temps, dans mon esprit, je me dis :
‘’Je ne suis pas allé ou elle apparaît d'habitude mais Elle m'apparaît n'importe où et maintenant, Elle est ici.
Je vais être dans un bel état, Elle va me suivre partout où j'irai.’’
C'est ainsi, qu'Elle me dit avec sa voix douce, mais sur un ton de reproche :
‘’Pourquoi n'avez-vous pas dit ce que je vous avais demandé de dire ?’’
Je lui répondis alors :
‘’Madame, c'est que je suis effrayé. J'ai peur d'être le ridiculisé par les gens, peur qu'ils se moquent de moi, qu'ils ne me croient pas.
Ceux qui ne croiront pas cela se moqueront de moi. Ils diront que je suis fou’’
‘’N'ayez pas peur. Je vais vous aider. Et parlez au prêtre’’.
Puis, il y a eu un autre éclair, et elle disparut.
Je continuai ensuite à pied et découvrit le veau que je n'avais pas vu auparavant. Je l'emmenai à la rivière, lui donnai un peu d'eau, et retournai à la maison.
Je me préparai pour aller à la chapelle tout en priant le chapelet.
Je pensai qu'il me faudrait parler à Mme Lilliam Riz de Martinez et à Mme Socorro Barea de Marin. C'est ce que j'ai fais.
J'ai plus confiance en elles qu'aux autres personnes de la communauté de Cuapa.
Je les pris à part et leur dit tout ce que j'avais vu et entendu.
Elles me réprimandèrent. (…). Je promis qu'à l'avenir, je parlerais.
Je rentrai chez moi pour me reposer.
Le lendemain, à l'aube, je ressenti un étrange bonheur.
Tous les problèmes semblaient dissipés.
Le 17 mai, tous ceux qui vinrent chez moi, entendirent ce que j'avais à leur dire.
Certains me croyaient, d'autres écoutaient par curiosité et faisaient semblant de me croire, d'autres ne me croyaient pas et riaient.